À l’origine, Petit Bateau – l’un des pionniers de la mode de seconde main
Petit Bateau s’est lancé dans la seconde main car les vêtements crées par la marque sont durables, et passent de main en main depuis toujours. Des produits qualitatifs, ultra résistants, pour des enfants qui ne les portent que quelques mois ?
En réponse à cette “problématique” des vêtements qui durent longtemps alors que les enfants grandissent, la marque a opté pour :
- une rubrique seconde main sur son site
- une offre de location de vêtements
Pour Petit Bateau, la seconde main était une nécessité.
Mais quid de Shein ?
Est-ce que les vêtements vendus moins de 5 €, à la production douteuse et à l’obsolescence programmée se revendent de seconde main ? La réponse est oui.
La marque d’ultra fast fashion a lancé son site de seconde main aux États-Unis : Shein Exchange. Alors que pendant ce temps, Vestiaire Collective décidait de bannir les marques fast fashion de sa plateforme. Car par nature, fast fashion et seconde main sont antinomiques.
Sur le marché de la mode, fast fashion et ultra fast fashion sont synonymes de production à grande échelle, de vêtements à usage quasi unique, de surconsommation, d’aberration écologique. Sans parler des conditions de travail des salariés.
La seconde main, quant à elle, vise à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile, à favoriser l’économie circulaire, à diminuer la quantité de produits neufs mis sur le marché. Puisque le vêtement le moins polluant est celui que l’on ne produit pas. Le marché de l’occasion a pour but de transformer l’industrie de la mode, et le rapport des consommateurs aux vêtements.
Si le lancement de Exchange a suscité de vives réactions, si la marque a été accusée de greenwashing, c’est parce que la fast fashion de seconde main reste de la fast fashion.